Le semeur c'est la parole semée |
Une pédagogie du coeur
Depuis des
siècles, les relations humaines deviennent la source d’inspiration de l’art :
de la poésie, de la pensée, de la réflexion, de chants et bien d’autres choses.
Ceux-là, en fait, sont des mesures qui à la fois encadrent et délimitent
jusqu’à quel point ces relation humaines sont exprimables. Le langage verbal,
artistique ou musical sert à mesurer la qualité. De plus la qualité de relation
est bonne, de plus son langage est beau ; de plus une relation révèle une
vérité, de plus elle est attirante.
Jésus se servait
des paraboles pour encadrer et mesurer la qualité de la relation qu’il
entretenait avec ses auditeurs. Elles
sont des raccourcies cognitives et affectives pour arriver au sens profond de
l’enseignement de Jésus. On se laisse mesurer lorsque l’on les écoute, en
déchiffre le message, on se laisse interrogé par ce dernier.
La parabole du
semeur dont nous parle l’évangile selon St. Marc vient après le discours sur la
parenté de Jésus. Ce dernier a surpris la foule, ses auditeurs, spécifiquement
ses familles proches. Pour Jésus, ne sont que ses frères et sa mère ceux qui
font la volonté de Dieu son Père.
Cette parenté
est expliquée davantage dans la parabole du semeur (Marc 4,1-9) dont
l’explication est choisie dans la liturgie de ce dimanche. Jésus parle et
enseigne la foule en parabole. C’est un procédé discursif très simple et
familière à ses contemporains. La vérité est présentée et transmise moyennant
des personnages ou des images connues de la quotidienne qui leur permettent à
songer à la nature de cette vérité. Il ne s’agit pas d’établir ni délivrer une
définition toute faite de la vérité, mais de la déchiffrer ou de la
démonter en pièces facile et accessible
pour que à leur tour, les audiences peuvent la reconstituer.
Pour ses
disciples, il y a un privilège. Jésus leur expliquait le sens de la
parabole. Le semeur (dans la Bible de
Jérusalem) c’est toute une proposition : la parole qu’il (le semeur)
sème. Autrement dit, le semeur est égal de la Parole semée. On peut en
comprendre que la parenté est comme quelque chose à semer dans la
terre. Ce qui est étonnant, la Parole n’est d’autre que sa vie toute
entière donnée et plantée dans notre cœur. Le semeur, c’est Dieu qui s’est
donné la vie pour nous. La Parole semée est tombée. Cela explique la gratuité
du don de Dieu. Jésus prend contact avec tous les hommes et la leur donne sans
aucune condition. Ce don suppose une attitude d’accueil de notre part, sans
doute dans la liberté. Et voici Jésus déploie plus au moins quatre catégories
des personnes qui expriment leur attitude de réception de manière différente.
D’abord, ceux
qui rencontrent Dieu dans leur vie, mais ils ne l’écoutent pas. La parole de
Dieu qu’ils écoutent, ils ne veulent pas entendre. Il est clair que cette
présence divine s’efface rapidement vis-à-vis le pouvoir du mal. Ceux-là sont
décrits comme le bord d’un chemin. Ensuite, il y a ceux qui sont comme le sol
pierreux. Bien qu’ils accueillent Dieu, mais ils ne sont pas capables de
faire de lui leur soutien vis-à-vis la souffrance et la persécution. Leur foi
ne dure pas parce qu’ils ne préservent pas. Par conséquent, la parole n’a pas de racine. Et puis, il
existe ceux qui ont entendu la parole et se sont laissés planté par Dieu de la
parole. Toutefois, à cause de la richesse du monde et des convoitises de tout
genre, leur cœur est partagé et y est soumis. C’est pourquoi la parole de Dieu
est étouffée et ne donne pas de fruit. Ceux-là sont comme la terre épineuse. Et
enfin, il y a ceux qui sont une bonne terre qui accueillent la Parole,
l’écoutent, la mettent en pratique et veulent pousser dans la souffrance, la
tentation, et la persécution avec persévérance ; ils sont piqués et blessés
même par la séduction de ce monde, mais ils ne sont pas affectés et restent
fidèle à Dieu.
Il nous reste de nous demander de
quelle catégorie nous faisons partie ? Ces quatre catégories sont d’une
portée pédagogique. Elles désignent quelque part notre parcours à la suite du
Christ. Puisque nous ne sommes pas parfaits, la plus part d’entre nous
commencent peut-être de la première catégorie, et puis on s’avance à la
deuxième, à la troisième et enfin à la quatrième. Ce qui est plus important
c’est de ne pas rester dans une des trois premières catégories. Il nous faut
nous convertir chaque jour et il nous faut labourer notre cœur chaque jour pour
qu’elle devienne bonne et prête à accueillir Dieu dans notre vie. La parabole
du semeur enfin de compte nous est une pédagogie de cœur.
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