Le déracinement


Le déracinement

Le désir et la quête du bonheur appartient à tout homme, exprimés de façon différente d’une époque et d’une autre. L’histoire d’un jeune homme racontée dans l’évangile nous les rappelle. Nous sommes en face d’une réalité humaine : la tendance propre à l’homme de ne jamais se satisfaire de quoi que ce soit. L’idéologie du marche en profit et en fonde sa loi. L’homme par sa nature veut toujours quelque chose de plus. La loi ou les normes sont crées pour organiser mieux cette tendance et pour l’élever au niveau plus supérieur à travers le travail afin de l’empêcher d’être une force destructive. Les dix commandements  s’inscrivent dans cette logique, ainsi que d’autres lois humaines. Pourtant le désir ou la tendance humaine va toujours au-delà de ce que les lois prescrivent, voire les transgresser. En effet, la force de la liberté qui pousse cette tendance jusqu’à la transgression des limites normatives. 
se déraciner 
Il est bien vrai que one ne peut pas fonder notre vie  et la quête du bonheur sur la loi humaine parce qu’elle est partout inventée, faite ou existe postérieurement par rapport à l’existence du désir humain. Il faut donc quelque chose plus sûre, qui vient avant ou préexiste avant notre désir  humain. C’est l’amour même de Dieu. La quête du bonheur sans  Dieu est une quête sans avenir et sans repère. 
Jésus admire le bon conduit et mieux encore la perfection du jeune homme. L’évangéliste de Marc nous rapporte ceci « Jésus le regarda et l’aima. ». Ce geste, à mon sens, manifeste le respect du Seigneur à la liberté du jeune homme. De même qu’il  fait attention à l’importance de son désir, de même Jésus respecte notre liberté et notre quête du bonheur. Après le mouvement des Hippies des années 60, on sent le besoin plus fort de comprendre nos jeunes, surtout leurs aspirations, leurs envies, leurs rêves, bref, leur liberté. Les jeunes ont joué beaucoup de rôles importants dans la transformation de nos sociétés modernes. L’attitude accueillante de Jésus met en question la notre.  Il est souvent qu’à cause de notre façon de vivre que nos la vie de nos jeunes fait le naufrage. C’est parce qu’on n’est plus fidèle à notre mariage, que notre foyer perd sa fonction comme lieu d’identification de nos enfants. Le divorce explique souvent la présence de tendances homosexuelles chez nos jeunes. Ils perdent la figure d’un papa et d’une maman, chacun avec son propre et véritable rôle. La cause principale c’est que notre foyer n’est pas vraiment fondé par amour. Souvent dans notre société, c’est le contrat, c’est l’intérêt égoïste de chacun qui fonde nos familles. On cherche à tout prix donc à gagner l’argent, la richesse au détriment  de notre temps pour l’autre, pour nos familles. 
Jésus invite le  jeune homme à vendre ce qu’il possède pour pouvoir acquérir au bonheur véritable. Il le demande, parce que Lui-même il a déjà abandonné les siens pour vivre le véritable amour avec les autres : les pécheurs, les prostitués, les malades, les opprimés. Le partage ou la charité est les mains et les pieds même de l’amour. Dans une famille fondée par le matérialisme et l’égoïsme, les enfants n’arrivent pas à comprendre le sens du partage. Le partage est un langage du bonheur. Il n’est qu’un partage parce qu’il est gratuit et sans condition. Jésus l’a montré jusqu’à la croix. 
Dans notre monde hédonistique et égoïste, c’est très facile de trouver les jeunes qui se plongent dans l’alcoolisme, les drogues, la prostitution et d’autres types de perversions. Certains sont pourtant les victimes d’une société qui ne donne plus la place au partage. Tout est mesuré et acheté. Le problème que nos frères européens affrontent actuellement, celui de la mesure d’austérité ne privilège trop l’importance du partage. C’est plutôt l’équilibre que ce système cherche. Donc on est dans un système, et non dans la logique de l’amour. Parce qu’il n’y a pas de gratuité,  il n’y a plus de justice. Les faibles dans ce combat économique, n’ont d’autres choix que prendre la raccourci : voler, se prostituer, se transexualiser, etc, pour pouvoir avoir le pain quotidien. Notre monde, croyez-moi, ne se tient que par le partage. 
Partager, c’est très dur à faire. C’est comme un arbre déraciné pour pouvoir être planté dans un autre champ afin de donner des nouveaux fruits. Pour terminer, je cite Simone Weil, notre philosophe qui a lutté pour le partage lorsqu’elle parlait du déracinement : « …les arbres, contre toute apparence, plongent leur racines dans le ciel car ils tiennent de la lumière l’énergie dont ils ont besoin pour se foncer dans la terre. Si l’homme est réellement une plante céleste, c’est par sa double appartenance, au ciel et à la terre ». Donc, le bonheur n’est possible par cette double appartenance.  (tardelly)

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