choisir d'être et de devenir
Le récit que nous venons d’écouter appartient au genre eschatologique, ce qui concerne la fin du temps. Cette fin, dans notre perspective chrétienne, se caractérise par l’accomplissement du temps et le commencement nouveau dans le Christ. C’est une des raisons pour laquelle par cette fête du Christ Roi de l’univers, une année liturgique se clos et vient une autre. L’Eglise veut nous enseigner que ce qui se réalisera dans l’avenir se vit déjà dans le présent de notre vie. C’est au cœur de notre vie que le royaume de Dieu s’est planté comme la fondation d’une maison éternelle.
Croyez-vous que le ciel existe ? Croyez vous que toutes les personnes que vous avez aimées, sont maintenant au ciel ? Quand notre réponse à ces questions est affirmative, nous savons bien qu’il ne s’agit pas seulement d’un lieu géographique, mais surtout de l’union avec Dieu le Père. Croyez-vous à l’enfer ? Pour nous l’enfer est une possibilité. S’il existe, Dieu ne l’a pas créé. S’il y a vraiment ses habitants, sachez que Dieu ne les a jamais envoyés. Ce sont eux-mêms qui veulent et choisissent d’y aller.
Dans le même récit d’évangile, le Christ vient comme un juge. Il séparera  les hommes des toutes les nations comme un berger sépare les brebis des chèvres. Les brebis sont à sa droite et les chèvres à sa gauche. Au fait, plus qu’un jugement, cette partie du récit souligne l’importance de notre choix. Vivre ne signifie point accepter notre existence comme un hasard, mais de choisir d’être et de devenir ce qui vient à nous comme un don. Etre heureux ou heureuse, n’est pas seulement une question de désir mais du choix. Si vous avez, je crois, choisi de vous installer au Singapore c'est parce que vous avez choisi d’être heureux.
Jésus Christ est le model véritable dans cette démarche de choix. Saint Paul dans sa première lettre aux corinthiens en fait l'echo. " Car la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que  vient la résurrection. L’apôtre Paul souligne la primauté du choix. D’un côté Adam qui choisit la mort et de l’autre côté le Christ qui choisit la vie. Adam est symbolique du choix libre. Le Christ, quant à Lui, loin d’un symbolique, est une personne vivante à qui nous devons nous identifier. Par lui vient la résurrection. Ceci dit par lui notre liberté humaine est libérée. C’est par lui s’établit un projet continu : un projet de la libération. C’est une libération des nos frères de l’esclavage politique, économique ; des puissances et des dominations.
De cette messe, on rentre chacun chez lui et puis reprend ses activités quotidiennes. On vie ce qui est souvent opaque. On plonge dans des événements dont on n’est pas le maître. Ils sont le fruit de donnés naturelles et de la liberté humaine. Toutefois, nous avons le Christ, à qui nous nous identifions comment agir et réagir. Vous pourriez trouver l’injustice dans vos lieux de travail ou la difficulté dans vos relations professionnelles. Ce sont toujours des occasions d’agir et réagir non à la manière maléfique ou violente mais à la manière du Christ. C’est en lui que chaque jour nous essayons de mettre à mort toutes manières d’agir et de réagir qui nous rendent moins hommes. C’est grâce à lui, à travers cet eucharistie, notre vie c’est une vie donnée à ceux qui sont moins aimés et abandonnés de ce monde. Bonne fête à tous et bonne rentrée au temps d’Avent.
 (Tardelly,s.x. sermon à la communauté catholique francophone du Singapore, le 22 Novembre 2014)

a la chasse des glaciers
Y a-t-il des choses hors de nous auxquelles notre raison cartésienne doit se renoncer à douter ? Le changement climatique est un fait possible ou un fait réel ?  A la chasse des glaciers (Chasing Ice) est un portrait d’un scientiste et photographe américaine, James Balog. Il veut convaincre sa communauté scientifique qui est jusqu’alors sceptique sur la véracité du changement climatique. Le film s’ouvre dans le sillage des débats sur le sujet. Le film, réalisé par Jeff Orlowski, est sorti en 2012.
Son doute sur le changement climatique est mis en question lors de son premier voyage au Groenland. Envoyé par la revue National Geographic, il part au Groenland, en Islande, et puis en Alaska pour capturer des images. Ces images vont lui servir de prouver si le changement climatique est un fait réel ou il n’est qu’une hypothèse. James Balog initie donc un projet nommé « l’Enquête sur les glaciers au extrême nord du planet ». Doté des équipements photographique sophistiqués, il se rende avec son équipe à l’Arctique et y installer des cameras de qualité time lapse (ayant la capacité d’effectuer la prise de vues tourne à 12 images par seconde de telle sorte qu’une animation vidéo s’en crée). Le but n’est rien d’autre que de captures tout le second de l’érosion des glaciers.
Son premier expédition ne port pas de fruit souhaité. Les caméras installées subissent de disfonctionnement due au température super froid. James, lui-même, subit une complication genouillère après des mois de séjour à l’arctique. C’est absolument émouvant de voir cet homme pleurer lorsqu’il découvre qu’aucune de ses cameras n’enregistre ce qu’il rêve avoir. Cet ici qu’on découvre la foi que tous les photographes partagent, je vois donc je crois. Il a en fait déjà vu. Ce qu’il veut tout simplement de nous faire voir ce qu’il a déjà vu. James alors ne se succombe pas ni se déroute. Sur ses épaules il porte l’avenir de notre histoire. Cet avenir dépendra des images attendues.  Ils par la suite devrons bousculer notre conscience et nous pousser à la prise décision la plus sérieuse sur notre style de vie ici bas.
Après avoir réglé des problèmes techniques et mis en place des caméras de haute technologie, James et son équipe repartent à l’Arctique où ils veillent pendent des mois. Ils arrivent finalement de capturer des milliers de photos qui témoignent chaque second l’érosion et la disparition des glaciers anciens. Ce sont des donnés indiscutables sur le changement climatique. Ces images pourraient nous aider à comprendre le pourquoi de ces dernières catastrophes naturelles. A nos yeux on voit combien l’érosion glaciale rassemble à la destruction d’une immense cité. James Balog a réussi de nous convaincre que les émissions de dioxyde de carbone provenant de nos cités ont contribué à décongeler des glaciers anciens. Par conséquence, le climat est affecté. On sent la monté de température. Le cycle de saisons n’est plus aussi régulier que dans le passé. L’irrégularité du climat affecte sans doute notre santé.
Le film s’intercale par des différents intervenants scientifiques affirmant ce découvert. A travers des différentes conférences, James Balog se rend par tout dans le monde pour révéler ce découvert et réveiller la conscience hommes politiques. Dans le monde du marché global, la voix du James Balog me paraît comme celle de celui qui crie au désert. Le capitalisme nous pousse tellement à la poursuit d’intérêt qu’il nous est difficile de nous tourner en arrière. Ce messager nous invite à tourner nos regards à l’origine où tout était créé pour notre bonheur. La voix du Scarlet Johansson qui chant le soundtrack du film nous rappelle l’urgence de tourner nos regards à cette beauté origine qui est en train de disparaître à cause de notre gourmandise. Oui, « Si je courrais des milles d’années en arrière, pourrais-tu être là encore avec ta beauté origine O ma mère terre ». Si nos frères et sœurs et continuent à disparaitre à cause de l’épidémie d’Ebola, je pense que nous avons notre responsabilité quelque part. Leur fragilité et la nôtre face aux des épidémies pareilles à l’avenir est la conséquence de notre oublie à aimer cette mère terre. (Tardelly, s.x.)




foi et art

C’est pour la vie de ses contemporains qu’un héro se laisse arraché à sa vie. Quand la souffrance a tari notre espoir, il vient au-devant de toute attente nous ramener au goût de vivre. Il sait conserver cet art de vivre et fait tout pour le faire passer aux autres. Cette qualité qui fait de lui maître de son temps. Wong Kar Wai, réalisateur hongkongais essaie de nous la faire percevoir à travers son film, le Grand Maître.
Il s’agit de la vie de Ip Man (Tony Leung), grand maître renommé et légendaire de Wing Chung dans la Chine des années 1930 jusqu’à des 1950. Sa vie heureuse à Foshan plus tard bouleversée par l’invasion japonaise et son séjour à Hongkong sont des temps pendant lesquelles il mène un combat acharné pour conserver l’esprit de Kungfu. Alors que beaucoup de maîtres de Kungfu changent de casquette pour la raison de la survie, Yip Man continue à le garder. Pour lui, Kungfu est un art de vivre.
Le film commence par un flashback aux jours où sa vie tranquille à Foshan est engloutie par la présence d’un certain Gong Yutian (Wang Qingxiang), un maître de Kungfu du nord de la Chine. Il vient au sud pour annoncer sa résignation étant maître de l’école de Kungfu du Nord. Il annonce en même temps, Ma San (Zang Jin), son successeur. Ce dernier montre sa légitimité en attaquant quelques maîtres du sud alors qu’ils sont en train de leur trouver un nouveau maître. C’est un fait une invitation au duel en vue de réclamer la supériorité sur le pays.  Le choix tombe sur Ip Man qui défie en suite les trois maîtres du Sud. Malgré sa victoire, il apprend de ces trois maîtres des nouvelles techniques et stratégies pour son futur duel avec Gong Yutian.
Comme il est prévu, le duel se tient. Deux écoles et traditions se rencontrent. Malgré la différence, les deux se rencontrent sur un carrefour : la précision.  C’est ce dernier qui définit c'est que c'est le Kungfu. Cette rencontre se transforme donc à une exchange des idées philosophiques se glissant parmi des mouvements meurtrier mais artistique de Tai Chi. IP man gagne le duel. Son concurrent l’apprécie et le déclare gagnant avant de se retourner au nord. Cependant, la fille de Gong Yutiant, Gong Er (Zang Ziyi) n’est pas prête à perdre. Elle défie donc Ip Man pour sauver l’honneur de sa famille. Le duel se déroule sur une condition selon laquelle le premier qui casse des meubles ou cible autre chose que son concurrent, celui-là va perdre, puisque dans le Kungfu il s’agit de la précision sur la cible. Yi Pi Man, bien qu’il soit très dominant dans cette lutte, fait des mouvements tels qu’un des boutons de l’habille de Gong Er, se détache. Il est perdu. Toutefois, il demande le deuxième duel. Le bouton lui reste comme un testament. Un amour amical s’y glisse et se renforce par la suite par des exchanges de lettres.
Dû à l’occupation japonaise en 1938, Ip Man doit renoncer à se rendre au nord pour le deuxième duel. Ses deux filles meurent de la famine pendant la guerre. Quant au Nord, Ma San se retournant vers le pouvoir japonais, trahit et tue Gong Yutiant son maître. Gong Er ne peut pas accepter le testament de son père selon le quelle elle ne doit pas s’y venger. Elle fait un vœu de ne jamais se marier si elle réussit à finir Ma San. Entre temps, Ip Man doit aller à Hongkong, pensant qu’il va gagner de l’argent en initiant une école de Kungfu. De son arrivée, il affronte beaucoup de défies surtout de la part des autres maîtres de Kungfu qui jusqu’alors s’y sont déjà installés. Par sa maîtrise, il réussit à les battre jusqu’à ce qu’il gagne une très haute réputation.
Le hasard lui amène à revoir Gong Er qui vit à Hongkong étant médecin.  Au soir du nouvel an chinoise de 1950 que Gong Er lui révèle tous les sentiments qu’elle a pour lui. Elle se renonce au deuxième duel que souhaite Ip Man. Ce dernier lui remet le bouton détaché il y a quelques années. C’est ici qu’on voit la grandeur de deux maîtres. Tous les deux respectent la règle de jeux : la précision. Gong Er « cible » IP Man sur son cœur pour la dernière fois. Elle l’aime mais veut rester fidèle à son vœu. En remettant le bouton, IP Man manifeste son respect à liberté de son amie. Le bouton qu’il a gardé pendant des années de guerre, reste intact. Il ne peut pas l’avoir comme il ne peut avoir non plus Gong Er. Toutefois cet amour le fait vivre. Il fonde son école des arts martiaux de la quelle sera sorti le fameux Bruce Lee.
IP Man est un grand maître par sa capacité de garder l’esprit de Kungfu. Cet esprit n’est d’autre que l’amour soi-même. Dans le Kungfu, il n’y a pas que de la précision nourrie par des exercices techniques et stratégiques, mais aussi de l’amour. C’est l’amour qui est à la base des arts martiaux comme tous les arts.  Cet amour rend Kungfu plus un lieu de rencontre qu’un lieu de bagarre.  Il est plus un art de vivre qu’une entreprise de force et de pouvoir. Ce film nous fait réfléchir à revoir le pourquoi de notre être prêtre, médecin, professeur, agriculteur, technicien, éducateur, réalisateur, et bien d’autres. Sommes-nous capable de garder l’esprit qui nourrit notre savoir-faire et savoir-vivre ? (Tardelly, s.x)


Argo


argo
Barack Obama a signé récemment une loi qui empêche l’entrée des ambassadeurs supposés liés au terrorisme. Hamid Abutalebi, le diplômât Iranien pour l’ONU est le premier être qui en subit la mesure. Il est accusé d’être preneur en otage des diplômâtes américains durant la révolution islamique en 1979. Cette incidence me fait songer à Argo, un film sorti en 2012. C’est un film biographique de nature politique dont l’univers nous ramène en Iran au lendemain de la révolution islamique d’Ayatollah. Cette révolution sanglant, voulant se débarrasser de l’influence américaine, donnait lieu à la prise en otage des diplômâtes américains. Le film, réalisé par Ben Affleck, s’inspire du dossier non-classifié de l’agence secret américain/CIA sur l’exfiltration de six diplomates américains après s’être échappés de leur preneurs et s’être réfugié à la maison de l’ambassadeur canadien à Téhéran.
Le film nous raconte la mission de Tony Mendez, agent secret et spécialiste en matière d’exfiltration, pour ramener à la maison ses compatriotes. Leur l’existence chez l’ambassadeur canadien, cependant, est portée secret pour protéger le statut diplomatique du canada. Inspiré d’un film du genre science-fiction qu’il voit lorsqu’il est en train de s’entretenir par téléphone avec son fils, il invente une histoire qui peut couvrir cette mission sécrète. Elle consiste à présenter aux autorités iraniennes un projet du cinéma canadien dont les réalisateurs – qui logent chez l’ambassadeur- se trouvent en Iran à la recherche des endroits appropriés pour le film. Collaborer avec John Chambers, un maquilleur d’Hollywood, et Lester Siegel, un producteur de film, Mendez invente donc une fausse entreprise audiovisuelle qui va produire Argo, un film du genre science fiction. Avec ce plan que Mendez se rend en Iran en passant par la Turquie.
En Iran il est accueilli par l’ambassadeur Canadien qui l’amène à la rencontre de ses compatriotes jusqu’alors se cachent à la maison de l’ambassadeur. Mendez leur révèle son plan fourni de six faux passeports canadiens. Ils se disputent sur le plan jugé trop risquant à l’heure de l’espionnage anti-américaine, mais il n’y a pas d’autre choix. Vivre c’est risquer et s’abandonner au risque. C’est la scène la plus émouvante surtout lorsque Tony Mendez leur dit qu’il risque sa vie et sa famille pour eux, « J’ai une femme et un garçon », dit-il.
Ils se mettent à l’exercice de camouflage tel qu’il est dessiné par Mendez. Ils se rendent à la recherche des endroits pour le montage du film à l’aide des personnels du ministère  de la culture Iranien. Ils sont amenés au marché où ils se trouvent entourés par une foule très hostile à l’égard des blancs. Entretemps l’espionnage Iranien a appris qu’il y a quelques diplômâtes américains rescapés et qu’ils sont à la recherche de ces derniers. Les photos de tous les ressortissants européens sont prises discrètement par l’agence secrète iranienne y compris ceux des soi-disant réalisateurs canadiens. Mendez et ses compatriotes rentrent chez l’ambassadeur canadien après être sauvé de la colère des foules par les personnels du ministère de la culture.
A son arrivé à sa chambre, il reçoit un coup de fil de son supérieur qui lui informe l’annulation de la mission pour ne pas aller à l’encontre  de l’opération militaire prise pour le même but. Mendez ne se succombe pas à l’épreuve. Il force son boss de réobtenir l’autorisation pour sa mission dans l’achat des billets d’avion Swiss Air. Le jour de départ est le climax du film. Lors de leur voyage vers l’aéroport ils se trouvent piégés dans la foule qui est en train de se manifester. Heureusement, ils peuvent s’en sortir. Toutefois, cela n’est que le commencement des tensions très dangereuses. Ils arrivent à l’aéroport et découvrent que leurs billets d’avion ne sont pas confirmés. Dans l’autre coin du monde, aux états unis, les autorités américaines courent après le temps pour réserver les billets en question. Mendez se voit calme sans se paniquer. Leurs billets finalement sont confirmés. A la porte de sorti de l’immigration, l’ambiance n’est pas moins désespérante. Les officiers iraniens assidument observent les canadiens d’un regard plein de soupçon.  Ils y passent, mais au moment où ils veulent s’embarquer, quelques hommes armés les arrêtent et les interrogent. Ici, ils semblent voir leurs morts. Un d’entre eux essaie d’expliquer en Arabe la nature de leur travail pendant leur séjour en Iran. Tony Mendez leur convainc en donnant une adresse de leur maison audiovisuelle. L’appel à l’adresse est confirmé juste à dernières minutes. Ils s’en vont embarquer et décollent au moment où les autorités iraniennes découvrent leur ruse. Les dernières minutes sont vraiment cruciales et déterminants. Pour une opération d’exfiltration comme telle, tout second est compté.

Le film se termine par l’accueil des ces diplômâtes par les américains tandis que de leur côtés, les autorités iraniens dénoncent la violation de la loi internationale par les états unis. Le film, basé sur le livre de témoignage de Tony Mendez, est une moquerie sur la naïveté d’un pays tel l’Iran. Le film est en même temps une célébration de la supériorité américaine et son agence secrète. S’il faut faire justice à l’histoire, le film trahit la vérité selon laquelle le rôle déterminant dans l’exfiltration appartient à l’ambassadeur canadien. Le rôle de CIA n’était que secondaire, mais l’histoire, selon ce film doit appartenir qu’aux gagnants que sont les américains. Et les iraniens, l’ambassadeur canadien et la femme de ménage iranienne ? Sont-ils enterrés dans l’oublie ? Ici on doit se méfier de l’histoire surtout quand elle est vendue à bon marché. Les autorités américains, à mon avis, a oublié l’histoire de leur pays. Elle pourtant doit beaucoup à ces inconnus, y compris à la merci des iraniens dans leur naïveté. Leur nouvelle loi semble être une vengence. Elle est donc l’oublie de la merci. Quand la merci est à l’oublie on n’a rien à apprendre de l’histoire. (Tardelly,s.x.) 



La vie du violoniste Italien, Niccolo Paganini (David Garett) est racontée d’une manière comique telle que le titre du film nous le révèle, Le violoniste du diable. Ce dernier n’a rien à voir avec son appétit sexuel qui faisait de lui un fameux cureur des jupons. Le titre qui se rime avec son nome me semble trop beau pour être vraie. En tout cas, le film s’introduit avec un flash back au passé du maestro lorsqu’il était entrainé par son père dans une discipline quasiment militaire. Nicollo grandissait donc comme un jeune violoniste doté d’une technique et capacité extraordinairement rare.
Dans une soirée du concert, il présentait un numéro musical mais ses spectateurs se moquent de lui et n’appréciaient pas sa nouveauté. Il est parti déçu et se trouvait incapable de payer l’hôtel où il logeait avec une femme de plaisir. Soudain venait se présentait un certain Urbani (Jaret Harris) qui voulait payer la facture à sa place. Il vouait qu’il découvrait ce que les gens ne trouvaient pas chez Nicollo. Il s’agissait de la magie de sa manière de jouer au violon. Il jurait de le rendre fameux et riche. Sa bonne foi, cependant, portait une condition selon laquelle Nicollo devait le prendre comme son maître, c'est-à-dire son agent, et puis qu’il devait se détacher de ses mauvaises habitudes pour se mettre à l’exercice très strict. Nicollo signait un pacte dans lequel il est sous la responsabilité de son manager.
Nicollo jouet partout en Europe et récoltait bien d’argent et de popularité. Toutefois, il lui manquait quelque chose. Ses concerts réussis n’étaient pas si différent de les autres concerts antérieurs. Il n’était qu’amené par Urbani à une quête de la popularité. Tous les vrais artistes et musiciens sont toujours en lutte ou bien de se réjouir du beau de leur création ou bien de se contenter de ce que les gens disent d’eux. Ce le point fort de ce film. La popularité de Nicollo ne le comble pas de ce manque.
La notoriété de Nicollo est arrivée à Londres où il est inconnu.  Un quotidien anglais publiait le récit de son concert jamais vu à Paris. La famille musicien, John Watson (Christian Mckay) s’intéressait à l’inviter à convaincre les anglais sur son génie musical. John Watson, qui étai un imprésario réputé de Londres, par une correspondance l’invitait jouer à Londres. Il refusait, mais monsieur Urbani, qui faisait tout pour qu’il aille à Londres et donne l’impression qu’il s’intéressait à l’invitation de Watson. On y trouve l’intérêt caché d’Urbani qui voulait se profiter de la réputation de Paganini. Il a du donc forcé le maestro pour se rendre à Londres. Urbani le faisait partir à Londres malgré sa faible condition. John Watson y était en attente impatiemment. Ce dernier a tout sacrifié, même ses biens, pour la réussite du concert.
A peine arrivé, Nicollo et Urbani étaient accueil par un group de femmes voulant boycotter le concert sur le prétexte que Nicollo et ses conduits sexuels étaient une menace pour une fierté morale des anglais. Ici vous pourriez en rire mais si vous connaissez l’histoire de cette époque, vous vous rendrez compte que cet épisode nous présent une caricature de l’Europe de renaissance et d’humanisme qui étouffaient la religion. L'Angleterre était le dernier bastion du spiritualisme qui voulait se protéger de l'invasion de la Renaissance. A cette époque que la musique classique atteignait sa maturité. Nicollo et Urbani se réfugiaient donc chez John Watson.
C’est chez John Watson que Nicollo tombait amoureux de Charlotte (Andrea Deck), la fille de Watson. Au début Charlotte le détestait à cause de son tempérament séduisant, mais plus tard elle aussi allait tomber amoureuse de lui. La musique était le carrefour de leur rencontre. Un matin, Nicollo était réveillé par une angélique voix de Charlotte. A son tour, il a reprit la chanson de Charlotte par des magnifiques sons de son violon. Sa pièce ne trouvait que son âme dans l’interprétation vocale de Charlotte. Nicollo, grâce à Charlotte, trouvait à se réjouir du beau de sa création. Ils performait ensuite un extraordinaire duo qui a satisfait les Londoniens.
Après le concert, Charlotte était interviewée par une journaliste pour son important rôle non seulement dans le concert mais aussi dans le réveil du maestro de son sommeil existentiel. Charlotte à ce titre, dépassait le rôle d’Urbani. Elle était la véritable agente. Urbani se sentait menacé et puis trouvait la manière d’éloigner Charlotte de son amant. Il a fait venir une femme de plaisir qui ressemblait à Charlotte. Ce dernier, entre temps, était invité par Nicollo à sa chambre d’hôtel. Urbani faisait tout pour que Nicollo ait prit la femme du plaisir pour Charlotte. Lorsque Charlotte arrivait, elle a découvert que l’homme que son cœur aimait n’a pas du tout changé. Il n’était qu’un coureur des jupons. Elle partait pleurer.

La séparation l’a attristé surtout lorsqu’il n’arrivait pas expliquer ce qui s’était passé. Il retournait à Vienna avec un cœur tout perdu, comme un violon sans chordes. Il renvoyait Urbani que ne cherchait qu’à profiter de sa réputation. Il continuait à garder le contact avec Charlotte par des correspondances. Pour Nicollo, Charlotte était un testament. Elle a changé toute sa vie. Connu comme un violoniste du diable pour sa liberté et créativité musicale, Nicollo se trouvait apprivoisé par Charlotte la charmante. Il n’y pas rien que la musique. A son essence, la musique est le témoin incontesté de la créativité de l’amour humain, et pourquoi pas divin. (Tardelly,s.x.)


le Fils de Dieu
Chaque fois qu’un nouveau cinéma sur Jésus apparaît, on se pose la question sur sa nouveauté. La raison c’est que l’on connaît – ou on se prétend connaître- la grande ligne de la vie de Jésus selon des donnés bibliques. Pourtant depuis la naissance de la cinématographie où l’histoire de Jésus fait intérêt jamais atteint, nous n’arrivons pas à saisir le tout de son histoire. La preuve c’est que le cinéma sur Jésus n’est pas fini. Les gens même s’ils connaissent déjà le destin du Jésus, continue à venir regarder le film parce que ça et là ils le considèrent comme étant réel ou historique. Donc le film sur Jésus ne perde pas son terrain parmi d’autre genre de films. Après la remarquable passion du Christ de Mil Gibson, voici nous vient Le Fils de Dieu, un film de Christopher Spencer, sorti en février 2014.
Spencer, à la voix de son narrateur, essaie de placer son personnage, Jésus, dans la longue histoire biblique. Le film s’introduit de manière résumée allant de la création du monde, la chute des premiers hommes, le déluge jusqu’au meurtre d’Abel à partir duquel l’humanité se divise et se multiplie. Le narrateur ensuite nous amène à Nazareth en Galilée du premier siècle sous l’occupation romaine. Comme tous les réalisateur du même genre de film, Spencer doit concilier des donnés de différents évangiles dans une mise en récit puisque ces derniers ne nous présentent pas l’unique histoire de Jésus. Il essaye également d’approprier quelques donnés extrabibliques à sa mise en récit tenant compte que les évangiles sont silencieux sur quelques détails de la vie de Jésus. La nouveauté du film se trouve dans la manière dont Spencer interprète le silence du texte pour construire une plausible mise en récit qui ne trahit pas ce que les chrétiens connaissent de Jésus. One est donc dans une plaine marmite d’interprétation.
L’histoire de Jésus se débute dans l’amour de la jeune Marie et Joseph. Au carrefour des écritures lues dans la synagogue de Nazareth que leurs regards d’amour se rencontrèrent. Soudain les soldats romains venaient arracher violement quelques hommes accusés d’être rebelles contre le pouvoir romain. La résistance des autochtones fait allusion à la Galilée étant bastion de la résistance zélote. Cette violence sous les yeux du couple Nazaréen devient la première preuve de leur amour. Dans la constante crie de la souffrance que la Parole, accueille déjà par ces amoureux, prend chair. Dans son inquiétude de la violence, Marie choisit d’espérer. L’ange vient lui révéler son élection étant mère de Dieu. Peu de temps après, Joseph découvre que son amante est enceinte. S’en va déçu, il rencontre l’ange à l’entremise d’un pauvre enfant. L’angéologie du film se voit inhabituel. Le visage de l’autre à la lumière de la foi nous amène au visage de Tout Autre, du Mystère. Joseph retourne et épouse Marie.
Le narrateur nous amène ensuite aux épisodes autour de la naissance de Jésus à Bethlehem : sa naissance sur une mangeoire, la visite de mages, l’assassinat de bébé, la fuite en Egypte. Nous en avons quelques ajouts hors bibliques. Parmi les mages on voit un roi noir qui suit l’étoile. Hérode est présenté comme un roi qui aime son ventre. Puis de leur retour de l’Egypte, la famille de Jésus passe devant une colline où ont été crucifiés plus au mois 2000 hommes Galiléens. Marie essaie d’empêcher Jésus de les voir, mais l’enfant y fixe son regard. Le martyre de ces hommes marquerait la vie de Jésus. Spencer semble vouloir planter son Jésus dans le nationalisme Galiléen. Tous ces ajouts ne se trouvent pas dans les évangiles, mais « tant pis !», vous diriez. On les prend comme une histoire vraie.
La scène se déplace à celle de la tentation au désert. On y voit un Jésus itinérant. Le dernier jour de sa marche, il tombe assoiffé et affamé. Un serpent vient l’approcher suivie d’un diable vêtu d’une robe noire. Spencer se sert l’image du serpent pour mettre en parallèle la tentation du premier homme et celle de Jésus. Après avoir vaincu le diable, il marche retourner en Galilée. Il appel Pierre et fait de lui le pécheur des hommes. « Changer le monder » c’est la mission des disciples. L’appel des autres apôtres n’est pas raconté, peut-être parce que celui de Pierre suffit d’en révéler le sens.
Spencer consacre trois quart de son film aux épisodes autour de la passion. C’est pour cela de l’appel de Pierre, le film va directement à l’entrée de Jésus à Jérusalem. Il est accueilli par la foule. Entre temps, le complot des Pharisiens et des prêtres se dessine pour arrêter Jésus. Le design trouve sa justification lorsque Jésus chasse du temple des marchants. Les Pharisiens viennent questionner la légitimité de son action. Jésus les accueille par des critiques sur leur hypocrisie. Il échappe de la question piégeant sur payement de taxe. Le conflit s’aggrave lorsqu’il prédit la destruction du temple. Les prêtres le prennent comme un latent danger pour l’autorité romaine. C’est la dernière carte qu’ils jouent pour arrêter le Nazaréen.
Il n’y a rien de particulier sur des épisodes de passion sauf quelques ajouts. Premier, Spencer donne plus de temps pour la femme de Pilate qui se sympathise à Jésus et qui serait la première païenne convertie. Deuxième, la présence de Siméon de Cyrène, un noir qui aide à porter la croix jusqu’à Golgotha. On y sent une portée multiculturelle de la passion. Troisième, il met dans la même séquence du temps l’agonie de Jésus à Gethsémani, la prière des prêtres juifs au temple et celle de Pilate. Seul Jésus appel Dieu comme Père. Je crois le titre du film se justifie sur ce dernier ajout. Il est « un fils des grands chemins », un Bohémien, si vous voulez. Il est un fils qui s’abandon à la volonté de son Père.
Spencer clôt son film avec l’épisode de la résurrection, celui de la conversion de Corneille et l’appel de l’apôtre Paul d’où le christianisme prend son origine. Spencer à travers son film particulièrement par son titre atteste la continuité entre le Christ de la foi (la confession chrétienne sur Jésus étant Fils de Dieu) et le Jésus de l’histoire. Toute fois, Jésus de l’histoire n’est pas l’histoire des historiens puisque son histoire nous échappe au matin de sa résurrection. Notre Jésus de l’histoire n’est d’autre que le Christ de la foi. Il est Jésus des évangiles. Le genre évangélique était né justement pour nous témoigner que le passé de ce Jésus est en continuité avec notre présent. « Il est revenu », ainsi Pierre dit dans le film juste après qu’il a découvert le tombeau vide. Le silence des évangiles sur les détails de son passé à jamais devient le lieu créatif où les hommes de tous le temps mettent la pertinence de sa vie pour la leur. Le silence de des évangiles devient le lieu du croire. Le silence du Père est le lieu de l’obédience du Fils. Cette obédience à croire rend le silence du Père le moment où la Parole est devenue homme définitivement. (Tardelly,s.x.)

Au lendemain de l’invasion de Crimée, Barack Obama disait ceci «  Nous avons raison et nous sommes du côté juste de l’histoire ».  L’américain condamnait la Russie pour avoir violé la loi internationale  sur l’auto-détermination et le droit à l’intégrité territoriale. De son côté, Putin démentait  l’accusation et disait que son pays ne voulait que protéger leur concitoyens et leurs intérêts. La présence des hommes armés sans identité démontrait que la Russie n’a pas violé la soi-disant loi internationale. Bref, du vrai et du faux, ne dépendent-ils pas de l’interprétation ? La Russie et les Etats Unis ont-ils la même idée de la loi et de l’histoire ? Derrière le cas d’Ukraine on sait que l’histoire n’est pas seulement une histoire de terre, mais aussi une histoire de pains. Je pense le Capitan Phillips, un film du Paul Greengass nous aide à en saisir des réponses.

Ce film nous parle de la prise en otage de Richard Philips, capitan du bateau de commerce américain MV MAERSK ALABAMA par les pirates somaliens. L’incident a eu lieu lorsque le bateau expédie des containers du port d’Oman à la destination de l’Alabama en passant par le golfe d’Aden et Mombasa sur la côté Somalienne. Des hommes armés dans deux barques de toute vitesse vont à la pêche de Maersk  Alabama. Richard Phillips dans une radio appel fait comme s’il était en train d’appeler le soutient militaire pour chasser les pirates. Ces derniers s’en vont. Le jour après ils revient avec une barque fournie de deux moteurs et ils essayent de gagner le bateau.  Abduwali Muse et trois hommes d’armes lourds ne veulent pas rater la pêche. Ils gagnent le bateau et arrêtent Phillips et ses hommes à bord. Puisqu’ils veulent rançonner le bateau, Muse essaie d’allumer le moteur du bateau jusqu’alors coupée. Lorsqu’il descend à la chambre du moteur, il est capturé par des hommes de l’équipe Phillips qui s’y sont cachés. La tension monte lorsque l’équipe négocie pour regagner Phillips à l’exchange de Muse et d’une barque de sauvetage. Au moment opportun, les pirates changes leur avis. Ils rançonnent Philippes et s’en vont avec le sauvetage.

Captain Phillips
C’est dans la barque de sauvetage qu’on saisi le visage de notre histoire. Elle est une histoire de pains. C’est ici que Phillips découvre ses kidnappeurs et leur humanité. C’est pour survivre que ces pauvres pêcheurs deviennent pirates. Il découvre leur peur et angoisse. Quant à eux, les pirates découvrent qui est Phillips. Que l’on soit blanc ou noir, ça ne nous dit rien de nous. La couleur ainsi que toute sorte d’attribution et de préjudice qui en sont nées, ne disent rien de ce que nous sommes. Phillips essaie de donner un pansement à un pirate blessé. Ce dernier à son tour donne lui à boire. Ces deux scènes sont des plus émouvantes du film. L’humanité se révèle dans la pitié et la merci, dans l’amour de l’ennemie.

Philipe est à l’ombre de la mort lorsque les pirates décident de l’exécuter. L’équipe d’armées spéciales américaines intervient et essaie de négocier sous la soi-disant médiation des anciens éthiopiens. Muse se compromet mais trois autres ne s’y succombe pas. Au moment où ses kidnappeurs sont sur le point de le finir, des trois balles des tireurs isolés américains percent le sauvetage et tuent les trois pirates. Philipe pleure d’un long cri. Il est mouillé de sang versé de ses kidnappeurs. Ici la puissance américaine semble incontestée. On pourrait se sentir en déranger surtout quand les mots d’Obama reviennent « We are on the right side of history » Nous sommes du côté juste de l’histoire ». Doit-il sur une telle justification quiconque s’imposer sur l’autre ? Richard Phillips en sait la réponse. Il a découvert qu’il n’est pas le seul capitan. Abduwali Muse et ses amies sont des capitans de leur propre destin. Ils l’ont conduit à découvrir l’humanité qui cherche à être compris.

Phillip débarque donc sur la vérité : on n’est pas le maître de la vie des autres. La vie des autres ne nous appartient pas. Le pleur de Richards Phillips est un regret de la perte de cette vérité là. On n’est que juste dans l’histoire quand on arrive à découvrir le tout autre, ce visage de l’amour contre toute violence et toute haine. (Tardelly,s.x.)

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