Sur la route de l'amour





se mettre en route
La route, quelle que soit la condition, est accessible pour celui qui peut voir. L’homme,  dit-on, est un pèlerin, homme viator, parce qu’il se met en route. Il ne trouve le sens de sa vie qu’en se mettant en route, qu’en allant et découvrir le monde et autre, et qu’en se dépassant de soi-même. Il  est un être transcendent parce qu’il est capable de se transcender, c’est-à dire de se mettre en route.
L’évangile de ce dimanche nous fait face à un Barthimée, un mendiant aveugle qui était assis au bord de la route. Il n’a pas d’accès à la route parce qu’il était aveugle. Sa vie dépende des autres,  et c’est pour cela qu’il mendiait. Rester au bord du chemin nous informe un fait. C’est celui de l’exclusion et du rejet. Il n’a d’accès que lorsque quelqu’un vient le conduire sur la route.  C’est un autre qui peut le relever de l’exclusion.  Cette dépendance se montre claire lorsque Jésus y passait. Barthimée, ayant appris que c’était Jésus – on suppose qu’il aurait entendu parlé de lui - criait et appellait Jésus. Son crie heurte l’exclusion de la masse de foule qui suivait Jésus. Elle voulait le faire taire. Toutefois, il continue à crier de plus belle « Jésus, Fils de David, prends pitié de moi ».
La réaction de Jésus est impressionnante.  Il entend le crie de l’aveugle, et il s’arrête. Il s’arrête pour changer la direction de la masse et même pour ouvrir la nouvelle route, c’est celle d’une attention passionnante de Dieu à l’égard des rejetés et des opprimés comme Barthimée. Le dialogue qui se poursuite n’est pas moins intéressant. Jésus lui pose cette question « qu’est-ce que tu veux que je fasse » ? Barthimée lui répond « Rabouni, que je recouvre la vue ». D’un seul instant il paraît qu’il s’agit d’une seule demande et que l’on trouve normal. Mais,  regardons bien la teneur de sa demande. Il appelle Jésus Rabouni, c'est-à-dire maître. Ceci dit qu’il souhait d’abord d’être le disciple de Jésus. Il veut suivre Jésus. Et après vient la demande de pouvoir recouvrir sa vue. Jésus répond et confirme tout de suite cette demande : « Va, ta foi t’a sauvé ».
Il est bien clair donc que l’on ne peut pas être sauvé et guéri sans tout d’abord être le disciple de Jésus, c'est-à-dire de l’imiter. Imiter Jésus signifie d’accepter la souffrance et d’y persévérer parce que Jésus lui-même a souffert jusqu’au bout. Avoir foi en lui signifie avoir la même espérance que Jésus que la main puissante de Dieu ne nous abandonne jamais. La foi en lui c’est une foi qui nous rende disciple, qui nous pousse toujours à nous mettre en route de l’amour. (Tardelly,sx) 



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