L’enjeu d’une absence


L’enjeu d’une absence

Le problème du fond de ce passage c’est d’abord celui de l’absence du propriétaire. Ce dernier, avant d’aller à un pays étranger, confia sa vigne à des vignerons avec qu’il se mit d’accord bien sûr du soin de la vigne et aussi des fruits qu’ils partageront. L’absence du propriétaire est donc dans la logique de ces pauvres vignerons c’est l’absence de l’autorité, du pouvoir et de la propriété. Ces mêmes logiques s’installent en quelque sort dans notre vie. Comment on doit obéir à quelqu’un que l’on ne voit pas ? Comment on peut avoir quelque chose qui nous n’appartient pas ? La logique d’avoir et de pouvoir qui marque la relation entre ces vignerons et leur propriétaire. C’est ce qu’ils les amènent à tuer les serviteurs et même le fils du propriétaire. L’accord est rompu, le lien est brisé. Le résultat est clair, ils n’ont pas leur part de l’héritage pour lequel à tout prix ils ont rendu les serviteurs le bouc émissaire de leur désirs d’avoir et de pouvoir.

Ce passage nous conduit à la lecture de l’histoire sainte. L’alliance établit entre Dieu et Israël s’est rompu dû au refus et de la trahison d’Israël. Par Israël, je désigne tous les croyants. Celui qui croit en Dieu et celui qui s’abat avec Yahvé ; celui dont la foi l’entraine en un jeu de fidélité et de trahison. Dieu et sa bonté ne sont pas des choses à arracher ou avoir. Il est un don qu’il faut accueillir avec amour, tel que Jésus a affirmé au soir de son enlèvement : ma vie nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne (Jn 10,18). Suivre Jésus ne nous échappe pas de l’itinéraire pareil que celui des vignerons. Il nous entraine en le même jeu ; d’avoir confiance en lui qui ne nous traite jamais comme des esclaves ; mais comme ses frères qui doivent soigner son royaume, sa vigne. Son royaume n’est rien d’autre que sa vie. Elle devient les critères de jugements de notre vie d’aujourd’hui. Son royaume est le lieu fraternel ou nous proclamons le Dieu de pardon; Dieu de Jésus qui ne se venge jamais, mais qui donne son fils à notre cause. La fidélité est finalement un don qu’il faut demander. Seul celui qui sait donner sa vie qui comprend mieux c’est que c’est la fidélité. Vouloir être fidèle ? Commencez alors par aimer. Aimer c’est tout donner, et se donner soi même.

Tardelly,SX

Le 1 oct 2011

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