the book thief |
La menace et la montée du fascisme est une des
raisons pour laquelle la Russie a justifié son invasion à Crimea. La présence
du néonazisme en Allemagne, bien qu’elle soit minoritaire, est
incontestée. En fait le nazisme et tous ceux qui dérivent du totalitarianisme
ne sont qu’une nostalgie de l’histoire perdue. Ils s’inscrivent plutôt, il me
faut le dire, dans le radicalisme qui n’a pas vraiment sa place dans la démocratie.
La voleuse de livres est un film digne de réflexion. Adapté d’un romain écrit par l’auteur Australien Markus
Zusak, The Book Thief (Titre
originel), le film nous présente une biographie de Liesel Meminger en Allemagne
de la seconde guerre mondiale.
La voleuse de livres est un film qui pourrait
tisser la mémoire de ceux qui vivent la guerre ou ceux qui connaissent
l’histoire à une longe opposition à la guerre. Qu’elle soit froide ou non, la
guerre est une mémoire d’un caractère blessant. Liesel Minger, la
protagonist du film est l’icône de l’anti guerre et idéologie. On rencontre son
histoire lorsqu’elle et son frère est dans un train pour fuir la guerre. Sa
maman les envoyait à une famille d’accueil à Molching tout près du
camp Dachau, Munich. Son frère est décédé dans le voyage à cause de la toux.
Lors de l’enterrement de son frère, Liesel est séduite par un livre tombée d’un
garçon qui fait office d’aide au fossoyeur. Elle a ramassé le livre, le Manuel du Fossoyeur. Pourtant elle ne
sait pas lire. Ce vol est premier d’une longe série de vol (d’où le titre).
Ici une critique d’idéologie se présente. Toute idéologie est fondée sur l’absence
du savoir.
Liesel arrive seul à sa famille d’accueil à la
personne des ses parents adoptifs Hans et Rosa Huberman. Hans l’apprenait à
lire d’une patience sans précédence. Son amitié avec Rudy Steiner, son voisin à
la rue Himmel l’emporte à la joie d’enfance : jouer. Tous les deux courent
et rirent comme s’il n’y avait rien à craindre sous les cieux de l’Allemagne du
Fuhrer. Rudy adore Jesse Owens, un afro-américain
sprinteur au Jeux Olympique d’été et
champion au quelle Hitler a refusé de saluer puisqu’il était noir. A sa mémoire,
Rudy s’enduit de charbon et se prend pour un petit Jesse Owens. Ici se voit une
révolte silencieuse contre le Fuhrer. Plus
tard tant Liesel et Rudy vont partager cette révolte une fois lorsqu’ils auront
su combien la guère coût la vie et la future de leur proches.
Son deuxième vol se fait après un bûcher de livres
organisé pour l’anniversaire d’Hitler. Elle vient ramasser de la pile de
charbons un livre, Le Haussement d'Épaule. Ce vol est aperçu par la femme du maire. Chez elle Liesel va
découvrir une grande bibliothèque jamais vue. Ilsa, la femme du maire, est en
fait la cliente fidèle de Rosa, lessiveuse. Lorsque Liesel va chez elle pour empenner la
lessive, Ilsa introduit à elle le goût et le plaisir de la lecture. Liesel va
venir plusieurs fois, mais pour voler des livres depuis que le maire arrête la
commande de lessive. Le vol est pour Liesel une revanche. Pourtant, Ilsa la
laisse faire d’un regard plein de pardon. Dans le dernier livre qu’elle vole,
Ilsa écrit un message souhaitant qu’Liesel écrivent sa propre histoire et qu’elle
entre par la porte et non par la fenêtre.
C’est avec Max
Vandenburg, que Liesel trouve le plaisir d’écrire. Cet homme, un juif, le fils
de l’ami proche de Hans. Il vient se réfugier au sous-sol de la maison. Il
arrive à la maison grâce au livre Mein Kampf. Liesel le voit dormir avec
le livre. D’une grande curiosité elle veut la voler. Il sera donné à elle plus
tard lorsque le contenu sera tout brossé et sur le quelle Max écrit son
livre. Sur une mémoire blessée, une mémoire de la brutalité d’une idéologie, Max
écrit une nouvelle histoire dédoublée par son amitié avec la petite Liesel. Et
Liesel, quant à elle, est peut-être la maîtresse de l’histoire. Elle découvre le
visage de l’amour lorsque la guère s’endurcit sans pitié dans le cœur des
hommes. Tant que le plaisir de la lecture se voit diminuer à l’âge de la technologie
numérique, la voleuse de livres est un rappel à sauver le temps de la lecture
pour ceux qui ne veulent pas s’en passer de l’histoire.
(Tardelly,s.x.)
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