C’est le titre d’un montage consacré à Benoit XVI après sa décision surprenante de se renoncer à son ministre pétrinien. Il m’est venu à l’esprit lorsque je lisais le début de l’évangile d’aujourd’hui (Jan 14, 23-29) :« à l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père ». Par là, nous sommes introduits dans la deuxième partie de l’évangile de St. Jean qui nous est connue comme le livre de l’heure. Chez Jean, l’heure est un temps de gloire. Il nous rappelle que Jésus va glorifier son Père à travers sa souffrance jusqu’à la croix. Sa gloire c’est d’aimer Dieu le Père jusqu’au bout.
Jésus voulait inviter ses disciples à entrer dans ce mouvement d’amour ; «de passe de ce monde au Père » où le Père est le but, la destination finale : « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. Celui qui ne m’aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. » Jésus y montre le lien étroit entre l’amour du Père et la fidélité à sa parole.
Pour le comprendre, souvenons-nous du récit de la transfiguration  lorsque Pierre, ayant vu apparaitre Moïse et Elie, dit « Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ; si tu le veux, je vais faire ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie » (Mt 17,4). Chez Jean, le mot « rester» a la même pesanteur que celle du mot «demeurer ». Ces deux mots expriment l’état de communion, d’être en communication avec Dieu. Pierre l’exprime à sa manière. Elle est pourtant unique. Le fait de « rester » en communion avec Jésus, Moïse et Elie, lui produit le bonheur. On pourrait dire que seul celui qui est aimé et qui sait aimer qui est heureux. Ensuite le mot « fidèle » ne peut pas se dissocier du mot «rester». Chez Pierre, il est claire que ce mot n’est pas un mot vide de sens, il nous renvoie tout de suite à l’acte tel que Pierre lui-même nous montre « si tu le veux, je vais faire ici trois tentes ». Ce qui fait notre bonheur c’est de rester fidèle à sa parole. Rester fidèle à sa parole signifie la mettre en pratique. De cette manière, comme Pierre, nous devenons les tentes ou les demeures de Dieu dans le monde.
Nous sommes tous donc invités à entrer dans ce mouvement d’amour qui multiple la présence de Dieu dans le monde assoiffé et affamé de la justice, du pardon, de l’amour et de la paix. Jésus nous laisse exactement son Esprit Saint pour nous accompagner dans la mise en réalisation de cette tâche. L’Esprit Saint est devenu notre Défenseur. Il nous aide toujours à trouver la raison pour défendre la vérité de ce que nous faisons et de ce que nous annonçons.
Oui, parfois, il est vrai, que partir c’est rester. Jésus lui-même nous le montre par ses propres actes. L’évangile d’aujourd’hui nous montre combien un acte d’amour appelle à une attitude d’abandonne à Dieu. Il appelle à une totale confiance et totale humilité à Dieu. Jésus ne voulait pas agir seul. Il a tout simplement accomplis sa mission. Il a obéit à son Père et laissé l’Esprit Saint agir en nous. Lui-même, il a été fidèle à Son Père, à la mission que ce dernier lui avait confiée. De cette manière là qu’il est resté dans la mémoire de notre histoire. Son Esprit qui nous enseigne depuis toujours et nous enseignera tout ce qu’il nous a enseigné à travers sa parole, son évangile. (Tardelly,s.x.)

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