Dans notre expérience humaine, nous connaissons le phénomène de l’affectivité humaine selon la quelle l’homme dans son profondeur est un être qui est capable d’être marqué par quelque chose de l’extérieur.  Nous sommes affectés soit par une présence soit par une absence de quelque chose ou d’une personne qui nous coûte chère.
L’année passée, du retour de mon voyage au village de mon père, le bus que je prenais, a eu l’accident horrible. J’en ai été sauvé. Cette accident sans doute a tardé l’arrivé prévu qui a fait objet d’inquiétude de ma mère.  Quand je suis arrivé, elle m’a embrassé et elle dit qu’à l’heure où nous avons cet accident là, elle sentait qu’il y a quelque chose qui n’allait pas. Cela me fait comprendre ce que la fête de sacre cœur de Jésus peut nous enseigner.
 Il y plusieurs passages bibliques magnifient le cœur de Jésus. J’en choisi deux.  Le premier, c’est le récit du bon pasteur qui laisse les quatre-ans dix neuf brebis pour en sauver une qui est perdue. Lui, il est marqué par l’absence et la perte de la brebis. Deuxième, le récit de Massa et Mériba (Exode 17,3-7) . Le peuple d’Israël se plaignait au désert de la peine de la soif qu’il affrontait. Il murmurait et lamentait l’abandon de Dieu à son égard. Dieu ordonne à Moise à frapper le rocher par son bâton. De ce rocher dur jaillissait l’eau et Israël en buvait. Cet épisode est plus tard connu comme le drame de Massa et Meriba et qui sera repris par l’Eglise comme des psaumes d’invitatoire pour l’office de Laudes.  Dieu dans ce passage s’est présenté marqué par la souffrance de son peuple, mais aussi pas son entêtement. Si le psaume 94 nous fait mémoire de ce drame, c’est pour que nous ne commettions pas la même erreur que celui d’Israël. Il nous invite à la fidélité, à rester attacher à Dieu de l’alliance qui est présent dans son absence.
De même que Dieu était mis en question au désert, de même que le Christ était éprouvé jusqu’à rien ne lui reste. Le passage de l’évangile de Jean 19, 31-37 évoque la manifestation la plus dramatique de l’affection divine. L’officier romain perçait le côté de Jésus pour savoir s’il était encore vivant ou non.  Loin d’être une affirmation de la mort de Dieu, ce passage annonce la vie de Dieu ; nous dispose le cœur ouvert de Dieu qui ne cesse de se donner. Ce passage, à mon sens, affirme davantage que si Dieu s’est laissé  tellement affecté par gémissements et même les entêtements d’Israël qu’il lui donnait l’eau à boire, combien Il montre sa passion et sa plus parfait affection dans son fils Jésus Christ. Contempler le côté percé de Jésus, signifie contempler la gratuité de l’amour de Dieu, fixer notre regard sur le rocher de la vie éternelle qui ne nous donne pas seulement l’eau, mais la vie même de Dieu. (Tardelly, SX)

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