Quel est cet amoureux d’étrangers !

Bethlehem me révèle toujours quelque chose de surprenante et même inédite .Comme nom d’une ville, forte toujours de son actualité internationale jusqu’aux nos jours, elle signifie en hébreu, maison du pain. Pourquoi pain ? En quoi il est si important à rappeler.

Ce n’est pas au hasard que les évangélistes ont installé ce mot dans leurs récits de naissance de Jésus. Le fait qu’ils l’ont mis affirme déjà l’historicité de l’événement raconté, que Jésus y est né. C’est peu import de savoir à quel niveau précis elle se situa du point de vu géographique au temps de Jésus. Cela ne veut pas dire qu’on mette à côté ce que la méthode historico-critique nous dit. Celle-ci met en doute que Jésus y fût né. Il serait né dans un autre lieu. On lui attribua plutôt cette vile pour garantir la légitimité de son identité messianique. L’archéologie biblique se prononce davantage pour donner plus d’assis à cette argumentation. Toutefois, d’après moi, tous les deux nous restent comme hypothèses. D’ailleurs, le monde de la bible n’est pas si facile à creuser. Il est un monde du récit, qui fut une manière de raconter l’histoire, de nous transmettre ce qui s’est passé. J’ose dire qu’il est métahistoire.

Je suis très ému d’avoir découvert le lien auquel fait allusion ce nom Bethlehem. Il s’agit du récit de Noémie et Ruth. Le mouvement de va et vient, de partir et de retour de Noémie et au plus tarde avec Ruth sa belle-fille à Bethlehem a été poussé du fait que Bethlehem était en abondance de blés malgré la famine qu’elle avait connu la quelle poussait Noémie, son marie et ses deux fils s’immigrer aux pays de Moabites. Elle reste la maison du pain qui accueil la pauvre veuve Noémie et sa belle-fille Ruth après la mort de siens.

Et voici l’Evangile de la fête de l’Epiphanie nous présente encore ce petit Jésus à Bethlehem dans une mangeoire d’animaux visité par trois mages d’Orient au moyen de l’astre. Dans ce petit homme-dieu, Dieu s’est manifesté. Le fait qu’on le trouve dans cette mangeoire annule déjà l’importance géographique du mot Bethlehem comme ville attribué au Messie. Ce n’est pas le lieu qui est important, c’est plutôt comment on doit l’accepter et l’accueillir. Sa manière d’exister et de se révéler sanctifie déjà le lieu où il est né. Bethlehem c’est là où il est né ; dans une mangeoire, pas dans une cité peuple des ignorants de Dieu.

Les trois mages qui nous révèlent ce « comment ». S’étant rendu compte qu’ils furent étrangers, ils surent respecter ce petit qui était traité comme étranger chez lui, par les siens. La manifestation de Dieu dont cette fête nous fait mémoire place les plus petits, les pauvres et surtout les étrangers dans une dignité au plus haut niveau, car ils nous font revenir à la source, à ce Dieu qui se fait homme en Jésus Christ que nous accueillons dans le pain eucharistie où nous sommes tous rassasiés parce que ce même pain qui nous rend frère et sœurs. (By Tardelly)

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