Argo


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Barack Obama a signé récemment une loi qui empêche l’entrée des ambassadeurs supposés liés au terrorisme. Hamid Abutalebi, le diplômât Iranien pour l’ONU est le premier être qui en subit la mesure. Il est accusé d’être preneur en otage des diplômâtes américains durant la révolution islamique en 1979. Cette incidence me fait songer à Argo, un film sorti en 2012. C’est un film biographique de nature politique dont l’univers nous ramène en Iran au lendemain de la révolution islamique d’Ayatollah. Cette révolution sanglant, voulant se débarrasser de l’influence américaine, donnait lieu à la prise en otage des diplômâtes américains. Le film, réalisé par Ben Affleck, s’inspire du dossier non-classifié de l’agence secret américain/CIA sur l’exfiltration de six diplomates américains après s’être échappés de leur preneurs et s’être réfugié à la maison de l’ambassadeur canadien à Téhéran.
Le film nous raconte la mission de Tony Mendez, agent secret et spécialiste en matière d’exfiltration, pour ramener à la maison ses compatriotes. Leur l’existence chez l’ambassadeur canadien, cependant, est portée secret pour protéger le statut diplomatique du canada. Inspiré d’un film du genre science-fiction qu’il voit lorsqu’il est en train de s’entretenir par téléphone avec son fils, il invente une histoire qui peut couvrir cette mission sécrète. Elle consiste à présenter aux autorités iraniennes un projet du cinéma canadien dont les réalisateurs – qui logent chez l’ambassadeur- se trouvent en Iran à la recherche des endroits appropriés pour le film. Collaborer avec John Chambers, un maquilleur d’Hollywood, et Lester Siegel, un producteur de film, Mendez invente donc une fausse entreprise audiovisuelle qui va produire Argo, un film du genre science fiction. Avec ce plan que Mendez se rend en Iran en passant par la Turquie.
En Iran il est accueilli par l’ambassadeur Canadien qui l’amène à la rencontre de ses compatriotes jusqu’alors se cachent à la maison de l’ambassadeur. Mendez leur révèle son plan fourni de six faux passeports canadiens. Ils se disputent sur le plan jugé trop risquant à l’heure de l’espionnage anti-américaine, mais il n’y a pas d’autre choix. Vivre c’est risquer et s’abandonner au risque. C’est la scène la plus émouvante surtout lorsque Tony Mendez leur dit qu’il risque sa vie et sa famille pour eux, « J’ai une femme et un garçon », dit-il.
Ils se mettent à l’exercice de camouflage tel qu’il est dessiné par Mendez. Ils se rendent à la recherche des endroits pour le montage du film à l’aide des personnels du ministère  de la culture Iranien. Ils sont amenés au marché où ils se trouvent entourés par une foule très hostile à l’égard des blancs. Entretemps l’espionnage Iranien a appris qu’il y a quelques diplômâtes américains rescapés et qu’ils sont à la recherche de ces derniers. Les photos de tous les ressortissants européens sont prises discrètement par l’agence secrète iranienne y compris ceux des soi-disant réalisateurs canadiens. Mendez et ses compatriotes rentrent chez l’ambassadeur canadien après être sauvé de la colère des foules par les personnels du ministère de la culture.
A son arrivé à sa chambre, il reçoit un coup de fil de son supérieur qui lui informe l’annulation de la mission pour ne pas aller à l’encontre  de l’opération militaire prise pour le même but. Mendez ne se succombe pas à l’épreuve. Il force son boss de réobtenir l’autorisation pour sa mission dans l’achat des billets d’avion Swiss Air. Le jour de départ est le climax du film. Lors de leur voyage vers l’aéroport ils se trouvent piégés dans la foule qui est en train de se manifester. Heureusement, ils peuvent s’en sortir. Toutefois, cela n’est que le commencement des tensions très dangereuses. Ils arrivent à l’aéroport et découvrent que leurs billets d’avion ne sont pas confirmés. Dans l’autre coin du monde, aux états unis, les autorités américaines courent après le temps pour réserver les billets en question. Mendez se voit calme sans se paniquer. Leurs billets finalement sont confirmés. A la porte de sorti de l’immigration, l’ambiance n’est pas moins désespérante. Les officiers iraniens assidument observent les canadiens d’un regard plein de soupçon.  Ils y passent, mais au moment où ils veulent s’embarquer, quelques hommes armés les arrêtent et les interrogent. Ici, ils semblent voir leurs morts. Un d’entre eux essaie d’expliquer en Arabe la nature de leur travail pendant leur séjour en Iran. Tony Mendez leur convainc en donnant une adresse de leur maison audiovisuelle. L’appel à l’adresse est confirmé juste à dernières minutes. Ils s’en vont embarquer et décollent au moment où les autorités iraniennes découvrent leur ruse. Les dernières minutes sont vraiment cruciales et déterminants. Pour une opération d’exfiltration comme telle, tout second est compté.

Le film se termine par l’accueil des ces diplômâtes par les américains tandis que de leur côtés, les autorités iraniens dénoncent la violation de la loi internationale par les états unis. Le film, basé sur le livre de témoignage de Tony Mendez, est une moquerie sur la naïveté d’un pays tel l’Iran. Le film est en même temps une célébration de la supériorité américaine et son agence secrète. S’il faut faire justice à l’histoire, le film trahit la vérité selon laquelle le rôle déterminant dans l’exfiltration appartient à l’ambassadeur canadien. Le rôle de CIA n’était que secondaire, mais l’histoire, selon ce film doit appartenir qu’aux gagnants que sont les américains. Et les iraniens, l’ambassadeur canadien et la femme de ménage iranienne ? Sont-ils enterrés dans l’oublie ? Ici on doit se méfier de l’histoire surtout quand elle est vendue à bon marché. Les autorités américains, à mon avis, a oublié l’histoire de leur pays. Elle pourtant doit beaucoup à ces inconnus, y compris à la merci des iraniens dans leur naïveté. Leur nouvelle loi semble être une vengence. Elle est donc l’oublie de la merci. Quand la merci est à l’oublie on n’a rien à apprendre de l’histoire. (Tardelly,s.x.) 

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