La conquête de Jésus
(Luc. 19, 28-40)

Les rameaux entre nos mains nous joint avec la foule qui accueilirent Jésus de leur propre simple cœur mais sans pour autant manque d’espérance. Cela actualise de nos jours la même foi que la leur. Nous accueillons Dieu qui passe devant nous, c’est la paque, Dieu qui passe et nous sauve. Jésus, par son entrée annonce déjà l’espérance pascale.
Cet épisode nous fait allusion au drame de la conquête de la terre promise qui ne fut pas innée, mais un acquis par une série de combat et concurrence contre les tribus sur place. Jésus qui envoie deux disciples se met en parallèle avec Josué envoyant deux espions en vue. Un certain ânon se partage le même rôle que Rahab, prostitué qui donne le passage pour deux espions afin de conquérir le terrain.
La semaine qui inaugure la grande semaine sainte marque véritablement la conquête de Jésus qui sera accomplie par sa mis à mort et sa résurrection. A la différence de la conquête israélienne, celle de Jésus ne nécessite pas de force militaire, ni la violence. Sa conquête s’avère tout d’abord dans sa simplicité, par sa monté sur un ânon. Ce faisant, il dépasse Josué et les juives à l’époque même jusqu’aujourd’hui qui pensent que la terre promise est un espace coquerie, un terrain qui doit être occupé à tout prix. Pour Jésus, la terre promis c’est une terre où Dieu va habiter parmi les hommes. Son entrée manifeste le temps messianique, Dieu est parmi nous. Donc Il est Emmanuel, Dieu qui entre dans notre histoire pour la transformer. La terre promise c’est une terre transformée par la présence de Dieu d’amour et de solidarité, lui que va toucher et guérir les malades, manger avec les pécheurs et les publicains et finalement compte qui en sera crucifié. Jésus transforme cette terre en nouvelle terre promise pour tout le monde, pour toute l’humanité. Car par sa soufferance et sa mort, il nous a montré que l’amour pour son frère vaut mieux que la terre ou les biens materiaux ; tout sa vie dénonce la superiorité de la loi envers la vie de l’homme. L’homme qui est aimé sans cesse c’est la terre promise ; la terre des frères parmis les frères. Donc, Il nous appelle à nous aimer les uns les autres. De cette manière tel que Jésus démontrait pendant sa vie, le contour géographique, politique, religieux qui nous sépare souvent, sera effacé. Son entrée pacifique nous ouvre la possibilité de vivre n’importe où et avec n’importe qui parce que tout le monde mérite d’être aimé.
Jésus ne conquit pas ce monde tout seul. Cependant, il a besoin de nous. Comme l’ânon détaché, de même nous devons nous détacher de notre propre intérêt et désir pour laisser Jésus entrer dans notre vie. Nous ne sommes pas non plus capables de transformer ce monde par notre propre force et tous les moyens que nous avons. Il nous faut laisser Jésus marcher en avant devant nous, pour nous conduire vers la terre qu’Il nous a donné, c’est la terre d’amour et de pardon sans cesse. Ce faire, nous continuons montrer au monde que Dieu est ici et présent parmi nous.

tardelly,sx

Aller plus haut
Je vous invite à revisiter le lieu où l’évangile du deuxième dimanche nous amène à la rencontre avec Jésus. Ce lieu est une hauteur de la montagne, un endroit qui aurait été aussi calme et pleine de solitude que celui du désert que nous lisons dans l’évangile du premier dimanche. La mis en parelle de ces lieux peut nous aider à saisir la continuité des lectures évangiles que nous fournit l’Eglise pendant ce temps du carême.
Le désert se met en ligne de la montagne en raison de l’hauteur. Celui-ci que nous voulons viser, l’hauteur. C’est au désert que nous trouvons Jésus tenté par le démon. De ce lieu Jésus était amené plus haut d’où Il voyait d’un seul regard tous les royaumes de la terre qu’ils lui auraient été donnés s’Il s’était prosterné devant lui. Sur la montagne, Jésus se trouvait avec ses trois disciples, Pierre, Jean et Jacques. Nous sommes dans une autre hauteur, sur la montagne d’où nous voyons souvent l’alentour comme un don.
Cette fois ci, tous les deux se partagent l’état de plus haut même s’ils ne démontrent pas le même sens. Au désert, l’état de plus haut se rapporte à la troisième tentation. Il est d’un certain vue de pouvoir, d’une grande possibilité de se jeter devant la plaisir qui en découle. L’autre, au sommet de la montagne, il s’attache à l’immense beauté du paysage qui nous attire chaque fois que nous y arrivons après une longe et fatigante tournée. Il nous renvoie à l’état d’un certain mystère à travers le silence. Il nous donne le bon repos sur ses herbes et à l’ombre des ses grandes arbres. Dans ce dernier, nous nous rendons compte que jamais nous ne sommes capables de prendre pouvoirs sur le mystère. En revanche, le mystère qui nous embrasse et envahit. Il faut donc situer nos expériences dans ce milieu.
Le plus haut du désert c’est un choix de possession et de pouvoir, aggravé à travers les medias qui nous offre chaque jour les models de se comporter de telle manière que nous soyons capables arriver jusqu’à plus haut. C’est un itinéraire normal de l’homme, qui est tendu vers le bonheur, mais il est un itinéraire solitaire. L’homme veut aller au plus haut par ses propres moyens. Ce qui est plus grave, il veut devenir plus haut. C’est la logique de modernité.
Le plus haut de la montagne, c’est un choix de libération d’un acte de foi. Certes, Jésus et ses trois disciples arrivèrent sur la montagne après qu’ils l’eurent grimpé. Nous pouvons comprendre alors pourquoi Pierre, Jean et Jacques étaient accablés de sommeil. Ils étaient fatigues. Donc c’est un choix de marcher ensemble avec Jésus, de passer quelques heures avec lui, et venir à sa suite dans toutes nos limites. Jésus ne nous permet de découvrir son mystère et son visage éclatante qu’à travers la fatigue, le sommeil que nous avons chaque jour dans notre combat d’amour envers Lui et nos prochains, le combat qui nous fait parfois souffrir, car aimer c’est toujours se perdre en soi. A son tour, celui qui se perd par amour, il se trouvera dans le mystère d’amour qui est Dieu seul...

Blogger Template by Blogcrowds