LA SIMPLICITE DE DIEU
Ce qui m'a fait plaisir, l’année dernière, c’était de visiter le musée du Vatican. J’ai trouvé plusieurs images et portraits historiques, quelques chefs-d'œuvre du Christianisme. Ils m’ont beaucoup attiré, en particulier ceux qui se trouvent dans la Chapelle Sixtine. On peut y contempler le paysage biblique de Michel-Ange dans toutes les peintures sur le plafond et les murs intérieurs. J’ai réussi à filmer une image de Michel-Ange qui décrit comment les doigts de Dieu et Adam se touchent. Mais j'ai dû en payer le prix en m'attirant la colère des gardiens du musée !
Ce n’est pas seulement dans la Chapelle Sixtine, mais partout, que l'on peut trouver plusieurs images de Jésus, des saints et les événements bibliques. D’une façon générale, dans la tradition sémitique, il n’y a aucune image comme les nôtres. Le monothéisme total l’a refusé. Dieu est illimité, donc il est impossible de le décrire en image. C’est pourquoi, naturellement, ce sera difficile de trouver des images ou des portraits de Dieu dans une synagogue ou une mosquée. Je me rappelle quand j’étais en Indonésie, il y a 2 ans, les musulmans ont marché pour manifester leur colère à cause de la publication d'une caricature de leur prophète Mohammed, représenté comme un terroriste. C’est un événement très célèbre, qui a attiré l’attention internationale.
Le christianisme ne nie pas tout à fait cette vérité et ne veut pas dire que les images ou les portraits de Dieu sont comme une manifestation totale ou parfaite de la réalité de Dieu, bien qu’il y ait eu autrefois un certain culte autour d'eux. Nous avons de fortes et riches traditions de représentation du visage du Seigneur, des Saint et des évènements bibliques. Ils sont une expression de la foi, une manière d’interpréter et de méditer la bible. Ils nous ont aidés à vivre notre foi.
A ce sujet, saint Thomas d’Aquin nous a rappelé depuis longtemps que le Seigneur, en tout cas, est simple (dans Keith Ward, God :Guide for the Perplexed). Cela ne signifie pas que Dieu peut être compris facilement mas qu'il est indivisible, et notre langage limité ne peut pas le comprendre, puisque lui est illimité.
Ce que Thomas d'Aquin écrit, a mon avis, peut nous aider à comprendre le message de la fête du Baptême du Seigneur qui va clôturer le temps de Noël et en même temps commencer le temps ordinaire. Je pense que, la signification de la simplicité se trouve dans et par cet évènement.
Jésus vint de Nazareth de Galilée, et fit la queue avec les pécheurs pour être baptisé (Mat.1 :9-11). Saint Marc a mis ce passage comme une clé pour lire son Evangile, c’est-à-dire, pour savoir qui est Jésus. Et il descend dans l’eau. Ces deux scènes, Jésus faisant la queue et sa descente dans l’eau, expriment l’identité de Dieu, nous montrent qui est Dieu. Il nous a tellement aimés qu’il a fait la queue avec nous. C'est cela la simplicité, la solidarité de Dieu. Il descend et se laisse tremper par nos péchés, salir par nos fautes pour que nous soyons sauvés. Sa sortie de l’eau est la manifestation de la vie nouvelle que nous avons reçue par sa souffrance. Nous avons reçu aussi la même bénédiction que la sienne lors de notre baptême. « Tu es mon fis bien-aimé, tu as toute ma faveur », nous sommes pris en pitié ; nous ne sommes pas punis, lapidés et cætera.
La solidarité du Dieu qui s’est manifesté par ce passage n'est célébrée qu'après la fête d’Epiphanie, l’apparition du Seigneur. C’est tout à fait vrai justement parce que le baptême du Seigneur comme l’Epiphanie est une théophanie, l’apparition du visage de Seigneur parmi les hommes qui rêvent du salut. A mon avis, la simplicité de Dieu doit être comprise dans ce sens. Ce visage de Dieu qui se manifeste dans cet événement important. Il faut proclamer et promouvoir ce visage devant le monde et les hommes qui au nom de Dieu se tuent les uns les autres. Cette fête convient parfaitement comme moment de se battre pour la paix.

Ronald,sx

Hexos et une voix qui crie

Un étranger joue de malchance à sa sortie de l’avion. Son sac lui est soudain arraché par un voleur. Son visage devient pâle et il ne peut plus respirer. Pourtant, quel étonnement, il peut soudain crier : jaaaaaambreeeeeeeetttt (jambret, un mot indonésien, c'est-à-dire un voleur). C'est la description d’une publicité d’hexos, une sorte de bonbon qu’il avait mangé peu après la fuite du voleur. Grâce à hexos, il a pu crier tellement fort que la police a réussi à capturer le voleur.
Presque tous les matins quand je vais à l’école un garçon muet essaie pourtant de me saluer en criant pour si possible dire bonjour….
Le cri, c’est l’une des premières manifestations de notre existence depuis la naissance qui se manifeste dans la première larme du bébé. Cette larme n’a pas lieu à cause de la peur, la tristesse ou bien la maladie ; ce sont des sensations qu’on a apprises et expérimentées après la naissance. Comme une première expérience de l’existence, le cri exprime plus ou moins deux choses : la première, une rencontre avec la nouvelle réalité, le nouveau monde. La deuxième, il exprime qu’on existe, on vit.
En général, dans la vie quotidienne, nous avons appris que le cri est comme un acte à poser si nous pensons que le message que nous voulons transmettre ne sera pas entendu clairement, ou bien si nous voulons obliger à l'entendre. Alors, il ne montre pas seulement qu’on existe, mais aussi il veut montrer à tout le monde que nous sommes et que tous nos messages existent et qu'il faut les considérer et pas seulement les supporter.
L’évangile nous a présenté Jean-Baptiste comme un personnage important pendant les quatre semaines de l’Avent. Il est décrit comme une voix qui crie dans le désert pour que nous frayions le chemin de Yahvé. Il est aussi décrit comme un homme bizarre qui portait une peau de chameau et mangeait des sauterelles et du miel sauvage. Une voix crie dans le désert …, est ce seulement bizarre, étrange ? Comment est-il possible que quelqu’un crie alors qu'il n'y a personne ? Je pense que, s’il y avait eu hexos à l’époque de Jean, ce n'est pas ce qui lui aurait permis de crier aussi fort qu'il l'a fait dans le désert. Je pense que la voix qui crie est une satire ou bien une question : est-ce que nous avons encore des oreilles pour écouter ; des cœurs disponibles pour la venue du Seigneur ?
Si vous vous souvenez du récit classique d’Adam et Eve, quand ils couraient pour se cacher après avoir entendu le pas du Seigneur et sa voix qui les avait appelés plusieurs fois. Le péché originel signifie que l’homme perd confiance en Dieu et que sa miséricorde est toujours disposée à nous pardonner. Cette confiance leur a manqué. Ils ont été chassés du jardin d’Eden justement à cause de cette perte ou cet égarement.
L’Avent est comme une invitation au repentir, c’est un appel à laisser le Seigneur nous aimer : le laisser sans le moindre doute remplir nos cœurs de son amour. La foi de l’Avent n’est pas une attente vide comme si le Seigneur n’était jamais venu, ou alors était venu et né plusieurs fois. Jésus, celui qui n'est né qu'une fois dans l’histoire de l’humanité il y a plus de 2000 ans, attend notre nouvelle naissance.
Enfin, l’Avent parle toujours de nous, un moment pour préparer notre nouvelle naissance. C’est pourquoi la pénitence nous a été proposée avant Noël. Je pense que cela soulagera bien plus que hexos.
En sanglotant, une femme Camerounaise racontait comment son fils avait été tué et comment elle avait beaucoup de difficultés à pardonner à l’auteur de cet assassinat. Dans mon expérience, de plus je suis pardonné, plus je sais que je me trompe et le concept de vrai ou faux ne suffit pas ici. Le pardon, donc, ne veut jamais obscurcir la limite entre le vrai et le faux, la justice et l’injustice, mais les éclaircir de plus en plus, les affirmer grâce à l’amour de Dieu qui nous a pardonnés avant que nous le fassions. Le Seigneur attend le cri de notre naissance. S’il y avait le cri des enfants tués par Hérode, alors les cris de votre naissance peuvent remplacer l’un de ces enfants et multiplier le nombre de ceux qui ont la bonne volonté de construire un monde de justice et de paix.

Par Ronald,sx


Je suis un homme simple
Une réflexion sur la fin du temps

Je
n'aurais jamais pensé que cette chanson, I am simple man (Je suis un homme simple), m’accompagnerait pour terminer 2008 ; il s'agit en effet de la musique d'un mélodrame sorti en 2007, Reign Over Me. On y rencontre Chalie Fineman, un homme solitaire qui se terre dans un immeuble en jouant à des jeux électroniques et en écoutant de la musique, et qui arpente les rues du quartier sur sa petite moto, les écouteurs toujours sur les oreilles. Ce comportement étrange lui est venu après qu'il a perdu sa famille, sa femme et ses trois enfants, morts dans les attentats terroristes du 9 septembre aux Etats Unis. Adam Sandler a joué ce rôle avec succès. Charlie essaie de se cacher de son passé et même de tout ce qui pourrait lui rappeler cette tragédie et le passé où il cherchait à construire le bonheur. Mais Charlie n’y arrive pas, et à vrai dire, ce film parle de nous.
Par chance, Alan Jhonson, (joué par l'acteur noir, Don Cheadle) - un dentiste ami de Charlie quand ils étaient au collège, le rencontre. Lui-même, bien qu'ayant vécu dans la suffisance, sent qu’il n’a pas encore connu le bonheur. Cette rencontre imprévue le rapproche de son ami, et il s'aperçoit que sauver Charlie de la destruction est un pas vers le bonheur qu'il veut connaître. De plus, il a voulu risquer sa profession en faveur de Charlie, pour qu’il puisse accepter son histoire et se réconcilier avec le passé.
Le message de la chanson du soundtrack suivant, m’a beaucoup frappé : I just want to hold you, I don’t want to hold you down, I can’t make it alone…Il semble nous annoncer les pleurs de Charlie qui a essayé d’affronter son passé, et aussi je pense que cette phrase exprime aussi la demande de beaucoup de gens d'être compris et accompagnés. La phrase nous explique encore : …je ne peux pas la subir moi-même…ça m’a intéressé parce qu'elle exprime que l’amitié et le cercle de relations sont très importants pour retrouver la conviction que nous sommes précieux, que nous sommes aimés et compris.
I can’t make it alone ; je ne peux pas le faire tout seul. Sans l’autre, sans quelqu’un qui affirme que nous sommes précieux, dignes d’être aimés, ce sera impossible de surmonter tout seuls nos problèmes. Nous ressentons la vie comme incomplète sans quelqu’un qui nous dit et nous montre que nous ne sommes pas seuls. Ce film, basé sur une histoire vraie, peut nous inspirer de réfléchir sur le temps et comment le vivre.
Accepter, comprendre, et remercier le passé, c’est un bon choix même s'il nous semble être tragique. Un divorce, une mort ou une autre sorte de disparition, peuvent devenir une tragédie pour nous. On doit les accepter parce qu’ils font partie de nos vies, ils vont compléter notre existence humaine. Un miroir qui se brise produit mille éclats par rapport à un miroir en bon état. On doit le comprendre car ainsi on va grandir, mûrir, être plus fort pour affronter des défis plus grands. On doit remercier le Seigneur parce qu’il ne nous a pas laissés seuls. Il y a un ancien proverbe qui peut nous inspirer : sol omnibus lucet, c'est-à-dire que le soleil brille pour tout le monde. Dieu, par nos amis, nos familles et toutes les personnes de bonne volonté comme la lumière qui nous illumine, nous aide à regarder nos vies qui continuent à briller, à être précieuses comme les morceaux de miroir brisés.
Si vous avez le temps de voir ce film, je vous propose de réfléchir au personnage d’Alan Jhonson. C'est un ami qui se sent concerné par son ami, qui essaie de chercher Charli et de le secourir, lui qui ‘disparu’. Enfin, ensemble, autour d'une Guiness, d'une Gordon Spark, d'un Coca-cola ou d'un Fanta, rendons grâce a Dieu pour le remercier de nous avoir donné de belles histoires, même si ce sont des tragédies. Et comme une bouteille de boisson que l'on secoue, que l'on ouvre et dont jaillit alors l’écume fraîche, j’espère que votre vie est prête à accueillir l’année nouvelle et à être versée pour les autres.
Ronald,sx


Une folle femme et la gratitude

Le monde semble qu’il ne s’est jamais arrête de nous rencontrer l’incroyable choses. Une femme folle chez nous nous, une quartier au Cameroun, criait en allègres et chantait une chanson se écoutant bizarre, a cote de l’église cependant quelques fidèles y marchaient de célébrer le changement d’année. Elle sourira et rira quand je l’ai salué en levant ma droite main. Elle a continué de chanter jusqu’à l’église rempliait par les paroissiens. Ce qu’elle a faite est tellement contrarie para port du bruit au centre du quartier où beaucoup des hommes étaient en train de passer le changement d’année dans la fête et l’ivresse.
Si une folle femme n’a pas oublié de louer le Seigneur, alors pourquoi nous, ceux qui sont normales, l’avons oubliés ? Alors qu’est-ce qui est fou actuellement ? Est-ce que celle-ci qui sais de remercier ou ceux qui connaissent pas ? D’elle j’ai appris que la gratitude qui nous signe la profonde existence.
ronald,sx
Cameroun, 31 Decembre 08

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